Différents travaux à l'acrylique et à l'huile. Autoportraits et reproductions principalement.
"Muse surréaliste", format A3, acrylique sur papier, collages, posca, 2023.
Regrouper des collages et de la peinture, pour n'en faire qu'une muse.
Autoportrait "Automutilations", 46x54cm, acrylique sur toile, 2023.
L'automutilation est une façon destructrice de calmer la souffrance intérieure. Le draps couvert de sang représente le côté rassurant de cette autodestruction.
Autoportrait "Le serpent m'a piquée", 40x50cm, acrylique et marqueur noir, 2023.
Cette acrylique parle de ma dépendance à l'héroïne. Le serpent représente cette drogue, comme un poison injecté, sniffé, ou fumé, dont nous devenons dépendant et prisonniers (d'où le serpent qui m'étouffe). Une fois piqué par ce serpent de malheur, il est dur de revenir en arrière. L'overdose est proche, d'où la présence de la tête de mort. Les couleurs du serpent sont les différentes couleurs possibles de l'héroïne.
Autoportrait "Brisée", 61x46cm, acrylique sur toile, 2022. Relation toxique, avec mon bourreau, qui m'a poussée jusqu'au suicide médicamenteux. C'en est suivi un coma de plusieurs jours, d'où la présence des médicaments jusqu'à la bouche, l'oreiller et le masque à oxygène. Sur mon cœur ensanglanté planté d'une flèche se trouve son visage. La technique plastique est brutale, à l'image de cette relation.
Reproduction de "Portrait de Lunia Czechowska" de Amedeo Modigliani, 61x38cm, huile sur toile et crayon graphite, 2022.
Lunia Czechowska était une polonaise qui a été, pendant plusieurs années, le modèle et l'amie d'Amedeo Modigliani.
Reproduction de "Les jeunes filles" de Tamara de Lempicka, 92x73cm, huile sur toile, 2020/2022.
Dans cette peinture, réalisée en 1930, deux jeunes femmes se blottissent l'une contre l'autre, sur fond de gratte-ciel. Leur intimité semble être un refuge au sein de cette métropole moderne. Leurs yeux sont remplis de bonheur érotique, avec leur peau nue visible sous une écharpe turquoise. On imagine ici l'intensité amoureuse de leur moment partagé. Combinant le néo-cubisme, le néo-classicisme, ainsi que la propre étude de Lempicka en Italie sur les maîtres de la Renaissance, c'est ce style particulièrement unique qui a valu à l'artiste, au plus fort des années folles parisiennes, sa renommée.
Reproduction de "Portrait de Jeanne Hébuterne" de Amedeo Modigliani, 20x50cm, huile sur toile, 2020.
Jeanne Hébuterne était l'épouse du célèbre peintre italien Amedeo Modigliani.
Autoportrait "Psychiatrie", 40x50cm, acrylique sur toile, 2019/2020.
Ce tableau parle de ma première hospitalisation en psychiatrie. Le palmier était la seule végétation dans cet univers carcéral, et ses écorces m'ont un jour, à force de l'observer, semblées ressembler à un visage souriant. Et ses racines, "Viva la vida", sont le titre d'une chanson des Trio Marimberos que j'écoutais en boucle là bas. La camisole chimique apaise la pluie intérieure, mais ça ne reste qu'une béquille. Le squelette représente l'envie de mourir, et le cerveau poignardé la léthargie engendrée par les médicaments. Le calendrier correspond à ma période d'hospitalisation. "Olivia", que j'ai rencontrée là bas, est aujourd'hui devenue l'une de mes meilleures amies.
Reproduction de "Dead Mother I" de Egon Schiele, 46x38cm, huile sur toile, 2020.
Dans le tableau "Dead Mother I", réalisé en 1910, le bébé est entouré à la fois d'un linceul noir, ainsi que de la main décharnée de sa mère. Le fœtus est très coloré et vivant, contrairement à sa mère. Autour et au-dessus de lui se trouve cette dernière, livide, déprimée et émaciée, qui le serre contre lui, sans joie apparente. Ses yeux sont sans vie et vides. La position du bébé et la forme des vêtements noirs sont intra-utérines. Le bébé est piégé et emprisonné dans cet utérus, encerclé par la mort. Il n'y a pas d'échappatoire possible pour lui.
Frida "La vie insiste pour être mon amie, et le destin mon ennemi", 80x60cm, acrylique sur toile, 2018/2019. Frida Kahlo, de son vrai nom Magdalena Frida Carmen Kahlo Calderon, est une artiste mexicaine. Elle est née le 6 juillet 1907 et décédée le 13 juillet 1954, à Coyoacan, Mexico, au même endroit, dans la maison familiale (devenue aujourd'hui le musée "la Casa Azul, Museo Frida Kahlo"). Elle eut de nombreux problèmes de santé au cours de sa vie, dont la poliomyélite à l'âge de 6 ans, qui atrophiera sa jambe droite. Elle portera toute sa vie de longues jupes et robes, en partie pour la dissimuler. Le 17 septembre 1925, à l'âge de 18 ans, un grave accident de bus lui arrivera. Elle y aura la jambe droite cassée, ainsi que le pied droit broyé, la colonne vertébrale et le bassin brisés. Une barre de fer lui transperça également la cavité pelvienne et ressortira par le vagin, ayant pour conséquence un syndrome d'Asherman, qui lui causera de nombreuses fausses couches, ansi qu'un désir de maternité à jamais inaccessible. Toute sa vie elle souffrira de cet accident, hospitalisée de nombreuses fois pour des opérations chirurgicales, notamment pour sa colonne vertébrale. Sa vie a été rythmée d'espoirs et de souffrances, de couleurs et d'obscurités, qui en ont fait une artiste aussi particulière, avec une vie tumultueuse et des peintures représentant la souffrance humaine. Elle commencera à peindre alitée suite à son accident, au début pour tuer le temps, puis par besoin, la peinture était une thérapie pour elle. Quelques années plus tard, vers 1928, elle demande une critique sur ses œuvres au célèbre peintre muraliste mexicain Diego Rivera. Ils tombent ensuite amoureux et passeront le reste de leur vie pratiquement tout le temps ensemble, unis par l'art et la passion. Mais Diego n'est pas un mari fidèle, et enchaîne les conquêtes dès le début de leur relation. En 1938, Leon Trotski et sa femme se réfugient chez le couple, et Frida aura une aventure avec ce dernier. Elle aura également des relations avec d'autres hommes et femmes, à l'instar de son mari. Il la trompera même avec sa sœur en 1940. Frida, suite à cette haute trahison, se séparera de lui un peu plus d'un an, puis retourneront ensemble jusqu'à sa mort, malgré les écarts et les trahisons incessantes de Diego. La gangrène touchera son pied droit à la fin de sa vie, une amputation d'une partie de sa jambe sera obligatoire. Elle décédera d'une pneumonie quelques temps plus tard, peu de temps après ses 47 ans. Son attachement à l'identité mexicaine et à ses combats politiques feront d'elle « la mexicanité » incarnée. Elle vivra également entourée d'animaux, qui seront pour elle comme ses enfants.
Ma toile représente la souffrance et la vie de Frida. Des éléments sont inspirés de ses propres toiles. Le fœtus pour ses fausses couches, les clous sur son corps pour toutes ses douleurs, les larmes, le bandeau d'écriture, et le portrait de Diego Rivera sur son front. La phrase du bandeau, écrite en espagnol, est issue de son journal intime. Les couleurs vives symbolisent l'espoir, et les branches mortes la fatalité. Le crâne mexicain, la fleur exotique et le cactus représentent son Mexique adoré.
Autoportrait "Dans des vêtements de gras", 40x50cm, acrylique sur toile, 2019. Vendue
Mon surpoids est à la fois une carapace protectrice, mais il est également subit. C'est un risque pour la santé, d'où la tête de mort, et ça me brise le cœur, d'où la présence du cœur. Les fleurs vivantes et le cycle de la vie sont signe d'espoir.
Le Cri d'aujourd'hui, acrylique et collage sur toile, 2019. Reproduction du Cri d'Edvard Munch. A travers son Cri, Edvard Munch traduit ses obsessions de la mort et invente le style de l'angoisse. Cette œuvre, exécutée en 1893, est un exemple typique de l'expressionnisme qui traduit l'acte par lequel l'homme se délivre de ses terreurs.
Ici, j'ai utilisé l'oeuvre originale pour retranscrire les angoisses modernes vis à vis de l'environnement, de l'état de la planète, grâce à l'acrylique fluo dénaturant le paysage et les collages de mers de plastique. Ainsi que les problèmes humains, comme les guerres et l'immigration périlleuse de certains peuples, représentée grâce au collage du défunt petit garçon syrien sur la mer de plastique, échoué sur une plage et dont la photo symbolique avait émue le monde entier. L'acrylique étant un médium plastique, ce choix n'est pas anodin.
Autoportrait "Besoin maternel", 40x50cm, acrylique sur toile, 2019.
L'envie de redevenir un bébé, besoin d'être protégée de toute l'horreur du monde des adultes.
Autoportrait "Les viols", 24x30cm, acrylique sur toile, 2019.
Le résultat d'attouchements sexuels subis enfant, et d'autres viols atroces.
Autoportrait "La dépression et l'angoisse", 30x40cm, acrylique sur toile, 2019.
Etant borderline et bipolaire, je suis éprise et entrainée sans cesse dans des angoisses et des épisodes dépressifs sévères. Les pilules sont prises mais rien ne change pour autant.
Autoportrait "Le corps perçu comme monstrueux par le regard des autres", 40x50cm, acrylique et marqueur, 2021/2023.
Les gens, ainsi que moi-même, avons toujours perçu mon corps comme monstrueux et anormal, repoussant. C'est pourquoi j'ai peint un monstre sur mon corps. La main et les bras me tenant fermement la tête me mettent constamment face au regard des autres, d'où la présence d'yeux en fond. Dur à supporter lorsque nous ne sommes pas dans la normalité pondérale. La phrase écrite sur le côté gauche est une """blague""" qu'un élève de ma classe m'avait faite au collège, ayant été sujette au harcèlement scolaire. Depuis cela, je n'ai jamais cessé d'haïr mon corps.
Reproduction de "La jeune fille à la perle" de Johannes Vermeer, 46x38cm, huile sur toile, 2020/2022.
Cette huile peinte vers 1665 représente une adolescente, sur un arrière-plan noir. Elle est montrée de trois quarts. Sa tête est tournée vers la gauche. Elle fixe le spectateur de ses yeux en coin, et semble s'adresser à lui de sa bouche entrouverte, aux lèvres roses et pulpeuses. Sa tête est couverte d'un turban bleu surmonté d'un tissu jaune, qui lui pend dans le dos. Elle porte également au lobe de l'oreille gauche une perle qui donne à la toile son nom officiel. La jeune femme est vêtue de ce qui semble être une veste, rehaussée d'un col blanc, au tissu lourd offrant peu de plis d'une couleur ocre foncé. Une lumière provenant du bord gauche du tableau éclaire le modèle. Elle produit un jeu d'ombres variées sur son dos et l'arrière de sa tête. C'est dans cette partie ombrée que se détache le scintillement des reflets du fameux pendant d'oreille.
"La main de Daphné", huile sur toile, 2022. Vendue
Dans la mythologie grecque, Daphné est une nymphe. Le mythe provient des métamorphoses d’Ovide. Elle est la fille du dieu fleuve Pénée (fils d'Océan et de Téthys). Eros (dieu de l'amour, aussi appelé Cupidon), pour se venger d'Apollon (dieu associé à l'arc, à la musique, la jeunesse et la beauté), qui s'est moqué de lui, décoche simultanément deux flèches, une en or sur Apollon lui-même, qui le rend éperdument amoureux de la belle Daphné, et l'autre en plomb sur la nymphe, qui lui inspire le dégoût de l'amour. Alors qu'Apollon la poursuit, épuisée, elle demande à son père, Pénée, de lui venir en aide, qui la métamorphose alors en laurier.
Reproduction de "Autoportrait avec bras tordu au dessus de la tête" de Egon Schiele, 30x50cm, huile et crayon graphite sur toile, 2022.
Réalisé en 1910, cette aquarelle au fusain sur papier représente brutalement et violemment l'artiste autrichien nu, décharné avec un regard effrayant. Les corps nus et décharnés sont une sorte d'obsession pour Schiele.
Autoportrait "Bipolarité", 40x50cm, acrylique sur toile, 2020/2022.
Atteinte de bipolarité, j'exprime ici les phases dépressives et les phases maniaques. Les changements d'humeur sont à la limite du supportable par moments.
Reproduction de "Penser à la mort" de Frida Kahlo, 46x38cm, huile sur toile, 2020. Vendue
Cette peinture a été réalisée en 1943, alors qu'elle était alitée. Son problème de dos, qui a été causé par son accident de bus, s'est développé à un tel point qu'elle ne pouvait ni se tenir debout, ni s'asseoir pendant un certain temps. Dans ce tableau, elle regarde de marbre, sur un fond de feuillage luxuriant. Au centre de son front, juste au-dessus de son célèbre monosourcil, se trouve un cercle composé d'un paysage rural dominé par un crâne et des os croisés. Son visage n'est ni effrayé, ni rempli de désespoir, bien au contraire. Elle semble dire que si la mort et la souffrance peuvent être acceptées comme faisant naturellement partie de la vie, alors l'épanouissement est possible. C'est l'un de ses nombreux autoportraits qui dévoile sans relâche ses préoccupations face à la mort et sa propre fragilité physique. Cela démontre son intrépidité face à ce qui se trouve au centre de l'existence : la mort.
"La Nonne", 40x50cm, huile sur panneau en bois, 2020.
Représentation du démon Valak qui possède la nonne dans le film "La Nonne 1" réalisé en 2018. Ce dernier s'est également inspiré de l'histoire de Maria Rosenthal, fille de Joséphine Rosenthal appelée "la nonne maudite".
Autoportrait "Dissociation", 40x50cm, acrylique sur toile, 2020. Vendue
Cet autoportrait représente la dysmorphophobie, de multiples soucis d'images corporelles envahissants, à cause de mes troubles alimentaires. Entre autres, l'anorexie mentale et la boulimie. Dû à ces derniers, et aux yoyos pondéraux qu'ils engendrent, je me perçois parfois plus mince que je ne le suis, ou l'inverse.
Reproduction de "Les Trois âges de la femme (détail)" de Gustav Klimt, 46x38cm, huile sur toile, 2019.
Dans ce détail du tableau, peint en 1905, on voit au premier plan une femme pâle portant sa petite fille. Le tableau complet comporte 3 femmes à des âges différents. Une âgée, la mère jeune, et sa petite fille. Elles ont les yeux fermés, ou se les cachent. On pourrait croire qu’il s’agit d’un moment de repos ou de souvenir, mais l’atmosphère est contradictoire. Cela ressemble plutôt à de l’insouciance ou de la désolation face à la vieillesse ou la mort, symbolisés par l’arrière plan très sombre et à la fois coloré.
Autoportrait "Hommage à Amy et Frida, le banc des cœurs brisés", acrylique sur toile, 50x61cm, 2019.
Amy Winehouse et Frida Kahlo ont toutes les deux énormément souffert de leur relation amoureuse avec l'homme qu'elles aimaient par dessus tout, et c'était mon cas aussi cette année là. Ayant beaucoup d'admiration pour ces deux artistes, j'ai décidé de faire un autoportrait à leurs côtés.
Ma toile représente l'amour douloureux. Beaucoup d'éléments proviennent des toiles de Frida, comme le banc avec les cœurs qui saignent, munis d'une paire de ciseaux, comme dans sa toile "Les deux Frida". Le squelette provient de sa toile "Portrait de Luther Burbank", et les portraits des hommes sur le visage y sont aussi présents, Diego Rivera pour Frida, Blake Fielder-Civil pour Amy, et pour moi, un homme dont je tairais le nom. Pour Amy Winehouse, le micro qui saigne représente son âme et sa douleur qu'elle exprimait dans ses chansons. Pour moi, au milieu du banc, comme pour Frida, la peinture est mon moyen d'exprimer mon être. La rose trémière qui se trouve derrière est une de mes fleurs préférées, assez sauvage, vivace et fragile. Pour Frida, le cactus et le crâne mexicain entourée d'un châle portant le symbole du communisme, représentent le Mexique et ses conviction politiques. Amy et Frida sont reliées au squelette, car toutes les deux sont décédées.
Autoportrait "La proie", 30x40cm, acrylique sur toile, 2019.
Je n'étais qu'un objet sexuel et un compte en banque dans cette relation.
Autoportrait "L'avenir appartient à ceux qui sont heureux de se lever", 33x46cm, acrylique sur toile, 2019.
La dépression sévère est très difficile à vivre au quotidien. Même jeter les poubelles devient une épreuve.
Autoportrait "Cœur brisé, corps aride", 40x50cm, acrylique sur toile, 2019.
Cette année là, j'avais le cœur brisé et foi en rien, très dépressive, d'où les cactées qui survivent avec presque rien. La digitale, un poison, comme cette vie parfois insoutenable.
Autoportrait "La mort de Chipie", 30x40cm, acrylique sur toile, 2019.
La mort de ma petite chienne adorée.
Autoportrait "La vie", 40x50cm, acrylique sur toile, 2019. Mon manque d'espoir et à la fois le fait de toujours me raccrocher à ce dernier. Ainsi que les deux mondes dans lesquels nous vivons : une nature fertile flamboyante, et un monde industriel destructeur. J'ai également souvent eu l'envie de redevenir un bébé, un enfant, avec l'insouciance et l'innocence qui l'accompagne.
Autoportrait aux couteaux, 40x50cm, acrylique sur toile, 2019.
Victime de trois "relations" toxiques, qui m'ont beaucoup détruite, c'est pourquoi j'ai trois couteaux plantés dans le dos.
Tristesse, 50x60cm, acrylique sur toile, 2017.
Peinte à la prépa beaux-arts de Cherbourg, j'étais perdue et remplie de tristesse.